Succès record pour la « Messe Francfort » !
2007 est, en date, la plus grande foire des instruments de musique et de l’audio au niveau mondial et ceci dans tous les sens du terme : surface (plus de 100.000 m2), nombre d’exposants (2.400), de produits (30.000) et bien sûr de visiteurs (108.000, dont quelque 38.000 issus de 120 pays autres que l’Allemagne, avec en tête les Pays-Bas, la Belgique, la Suisse et la France). Tous les indicateurs étaient donc bel et bien à la hausse au début de ce mois à Francfort – et tant pis pour ceux qui attendaient les élections françaises pour se bouger !
Bien que le son et les instruments de musique soient traditionnellement intimement liés, les organisateurs ont depuis une dizaine d’années souhaité scinder leur événement en deux zones, visant ainsi à regrouper dans des halls dédiés, d’une part sous la bannière « ProLight+Sound » les fabricants de matériel audio et d’éclairage – 802 très exactement cette année et venus de 50 pays, soit une hausse de 3 % par rapport à 2006 – et d’autre part la traditionnelle « Musikmesse » qui fêtait cette année ses 28 printemps en tant que manifestation à part entière (avant elle n’était d’une annexe de la Foire de Printemps de Francfort). Réunissant aujourd’hui plus de 1.600 exposants, soit 2 % de plus que l’an dernier, cela fait trois fois plus qu’il y a 28 ans !
Parmi les faits remarquables de cette manifestation, signalons la présence de plus en plus marquée de fabricants venus tout droit des pays du Soleil Levant afin de mettre en vitrine leur savoir-faire en matière de construction de claviers, de micros, d’enceintes ou d’équipements électroniques divers - lesquels ne sont pas sans rappeler les produits de marques bien connues. Si les « services » de ces sociétés aux noms à rallonge et totalement imprononçables ne peuvent bien sûr intéresser que les « investisseurs », certains en arrivent aussi au stade de la commercialisation : c’est le cas d’ICON qui, avec sa panoplie de synthés et d’interfaces MIDI, mais aussi d’amplis, consoles, micros, moniteurs et autres processeurs (il présentait encore une série de nouveaux produits par rapport au NAMM), est sans doute une marque avec laquelle il faudra assurément aussi bientôt compter.
Au rayon « Musikmesse » à proprement parler, il n’y avait pas trop de nouveautés marquantes - celles-ci ayant pour la plupart été présentées au NAMM d’hiver, elles ont donc été déjà traitées en détail il y a plus d’un mois dans le n° 231 de nos Cahiers. La Musikmesse confirme cependant le complet revirement de certains développeurs logiciels spécialisés, tel Arturia qui après son expandeur « Origin » sorti au NAMM, en présentait à Francfort une version munie d’un clavier, l’Origin Keyboard (pour environ 3.000 €), ou encore John Bowen, le vieux complice de Dave Smith (le père du MIDI) de chez Sequencial qui, après un détour par chez Yamaha et Creamware, puis le développement de multiples insérables, se lance à son tour dans la construction d’un superbe synthé matériel : le Solaris. Disposant en prime de plusieurs types de génération sonore, il devrait, lui, être proposé relativement sous la barre des 3.000 € - voila qui risque sérieusement de faire la différence, d’autant plus qu’il ne se fonde pas que sur des sonorités « vintage » ! A part cela, le « Super Booth » regorgeait comme de coutume d’une quantité invraisemblable de synthés analogiques de tout poil – preuve indiscutable du dynamisme de ce segment niche du marché de l’instrument électronique.
Côté constructeurs audio, la grande tendance reste bien entendu l’intégration en réseau des divers équipements avec, entre autres, Digigram qui propose précisément le premier système d’exploitation pour réseau EtherSound : visiblu (sorte de couche informatique destinée à gérer toutes les composantes du réseau depuis un ou plusieurs de ses points). Parallèlement, de plus en plus de firmes spécialisées dans le traitement du signal (tel Audient ou Tube-Tech) sortent à leur tour leurs préamplis et processeurs mythiques sous forme modulaire à insérer en rack 19’’ (3 U). Enfin, outre l’émergence de nombreux fabricants de matériaux acoustiques européens (tels concept-A, Jocavi, Vicoustic, Wave Pannels…), le produit assurément le plus prolifique présenté lors de ce salon reste sans nul doute celui par qui tout commence, à savoir : le microphone – Thierry Lequeux planche sur le sujet… Il faut dire que 2007 marque aussi une série d’anniversaires pour le moins impressionnante : 40 ans d’U-87 (Neumann), 50 ans de micro sans fil (Sennheiser) et 80 ans pour Oktava (« le » fournisseur officiel du Kremlin entre-temps reconverti au studio).
Mais rassurez-vous : il y avait quand même à Francfort une bonne dose de nouveautés totalement dignes d'intérêt. En fait, nous n'avons ici fait qu'effleurer le sujet, le tour complet du propriétaire, avec analyse critique et comparative des produits du point de vue de l'utilisateur, ce sera comme prévu pour notre n° 232 - nos membres en ordre de cotisation devraient le recevoir chez eux fin de la première semaine de mai...
Bien que le son et les instruments de musique soient traditionnellement intimement liés, les organisateurs ont depuis une dizaine d’années souhaité scinder leur événement en deux zones, visant ainsi à regrouper dans des halls dédiés, d’une part sous la bannière « ProLight+Sound » les fabricants de matériel audio et d’éclairage – 802 très exactement cette année et venus de 50 pays, soit une hausse de 3 % par rapport à 2006 – et d’autre part la traditionnelle « Musikmesse » qui fêtait cette année ses 28 printemps en tant que manifestation à part entière (avant elle n’était d’une annexe de la Foire de Printemps de Francfort). Réunissant aujourd’hui plus de 1.600 exposants, soit 2 % de plus que l’an dernier, cela fait trois fois plus qu’il y a 28 ans !
Parmi les faits remarquables de cette manifestation, signalons la présence de plus en plus marquée de fabricants venus tout droit des pays du Soleil Levant afin de mettre en vitrine leur savoir-faire en matière de construction de claviers, de micros, d’enceintes ou d’équipements électroniques divers - lesquels ne sont pas sans rappeler les produits de marques bien connues. Si les « services » de ces sociétés aux noms à rallonge et totalement imprononçables ne peuvent bien sûr intéresser que les « investisseurs », certains en arrivent aussi au stade de la commercialisation : c’est le cas d’ICON qui, avec sa panoplie de synthés et d’interfaces MIDI, mais aussi d’amplis, consoles, micros, moniteurs et autres processeurs (il présentait encore une série de nouveaux produits par rapport au NAMM), est sans doute une marque avec laquelle il faudra assurément aussi bientôt compter.
Au rayon « Musikmesse » à proprement parler, il n’y avait pas trop de nouveautés marquantes - celles-ci ayant pour la plupart été présentées au NAMM d’hiver, elles ont donc été déjà traitées en détail il y a plus d’un mois dans le n° 231 de nos Cahiers. La Musikmesse confirme cependant le complet revirement de certains développeurs logiciels spécialisés, tel Arturia qui après son expandeur « Origin » sorti au NAMM, en présentait à Francfort une version munie d’un clavier, l’Origin Keyboard (pour environ 3.000 €), ou encore John Bowen, le vieux complice de Dave Smith (le père du MIDI) de chez Sequencial qui, après un détour par chez Yamaha et Creamware, puis le développement de multiples insérables, se lance à son tour dans la construction d’un superbe synthé matériel : le Solaris. Disposant en prime de plusieurs types de génération sonore, il devrait, lui, être proposé relativement sous la barre des 3.000 € - voila qui risque sérieusement de faire la différence, d’autant plus qu’il ne se fonde pas que sur des sonorités « vintage » ! A part cela, le « Super Booth » regorgeait comme de coutume d’une quantité invraisemblable de synthés analogiques de tout poil – preuve indiscutable du dynamisme de ce segment niche du marché de l’instrument électronique.
Côté constructeurs audio, la grande tendance reste bien entendu l’intégration en réseau des divers équipements avec, entre autres, Digigram qui propose précisément le premier système d’exploitation pour réseau EtherSound : visiblu (sorte de couche informatique destinée à gérer toutes les composantes du réseau depuis un ou plusieurs de ses points). Parallèlement, de plus en plus de firmes spécialisées dans le traitement du signal (tel Audient ou Tube-Tech) sortent à leur tour leurs préamplis et processeurs mythiques sous forme modulaire à insérer en rack 19’’ (3 U). Enfin, outre l’émergence de nombreux fabricants de matériaux acoustiques européens (tels concept-A, Jocavi, Vicoustic, Wave Pannels…), le produit assurément le plus prolifique présenté lors de ce salon reste sans nul doute celui par qui tout commence, à savoir : le microphone – Thierry Lequeux planche sur le sujet… Il faut dire que 2007 marque aussi une série d’anniversaires pour le moins impressionnante : 40 ans d’U-87 (Neumann), 50 ans de micro sans fil (Sennheiser) et 80 ans pour Oktava (« le » fournisseur officiel du Kremlin entre-temps reconverti au studio).
Mais rassurez-vous : il y avait quand même à Francfort une bonne dose de nouveautés totalement dignes d'intérêt. En fait, nous n'avons ici fait qu'effleurer le sujet, le tour complet du propriétaire, avec analyse critique et comparative des produits du point de vue de l'utilisateur, ce sera comme prévu pour notre n° 232 - nos membres en ordre de cotisation devraient le recevoir chez eux fin de la première semaine de mai...
Paul Snaps
Très astucieusement, les Flexi Pannels de la firme portugaise VICOUSTIC peuvent être recouverts, en tout ou en partie, de petites surfaces de bois, ce qui, en plus d'une amélioration de leur aspect "esthétique",les transforme en panneaux de type semi-diffuseur ; de plus, l'insertion de mini tubes en bois entre leurs carrés de mousse leur permettent également de tenir le rôle de résonateurs d'Helmholtz. |
Commenter cet article