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/image%2F1413056%2F20160111%2Fob_30fd0c_ente-teacmeauprosite.jpg "Festival Agora de lIRCAM : clôture avec lopéra « Wagner Dream » de Jonathan Harvey les 23 et 24 juin 2007 à Paris (France)")
Festival Agora de lIRCAM : clôture avec lopéra « Wagner Dream » de Jonathan Harvey les 23 et 24 juin 2007 à Paris (France)
Venise, Palais Vendramin, 1880 : Richard Wagner a 70 ans. Frappé d’une attaque, il meurt. Tout l’opéra de Jonathan Harvey explore au ralenti les quelques minutes de cette mort : une scène du songe s’ouvre et, dans l’éclair de la mort, dans cet instant où le temps disparaît, écrit le librettiste Jean-Claude Carrière, l’oeuvre ultime de Wagner, qu’il portait en lui, lui est donnée comme en un battement de paupière. Cette oeuvre ultime, un opéra bouddhiste dont Wagner avait eu l’intuition à la lecture de Schopenhauer et qu’il comptait titrer Le Vainqueur, conte l’histoire de Prakriti, la jeune femme aimée par le moine Ananda, cousin du Bouddha. « Tandis que l’opéra se déroule, Wagner, qui est le seul à le voir (Cosima, Carrie Pringle et la femme de ménage - et éventuellement le médecin - ne peuvent qu’assister à ses réactions sans comprendre ce qui les provoque) se relève, retrouve par moments des forces, intervient, interroge, arrête même, une fois, le déroulement de l’histoire. (...) Il meurt après avoir connu ce que personne avant lui ne connaissait: le temps immobile, la vanité de toute gloire, l’illusion de toute identité et même de toute réalité, l’évidence que tous les êtres n’en font qu’un, que notre vie tout entière peut se décider au dernier instant, en une fraction de seconde. »Les rôles de Wagner, de Cosima, du docteur, tous les rôles de la « vie réelle » sont pris en charge par des acteurs ; tandis que le déploiement de l’opéra rêvé, et les dialogues philosophiques qui en sont la trame, sont l’affaire de la musique et du chant, anamorphosés et mis en espace par l’électronique de l’IRCAM. De multiples niveaux de musique s’interpénètrent, se croisent et se chassent comme en rêve : un tournoiement de courts événements sonores, rêches et sifflants, évoquent la brutalité du réel et des passions ; mais un lied de Schubert passe en sourdine, l’accord de Tristan enflamme le tissu harmonique ; une flûte basse et un sitar synthétique font entrer la musique hindoue ; des tempêtes électroniques se lèvent pour saluer l’entrée du Bouddha ; des choeurs multipliés par l’ordinateur murmurent du Palestrina.
Jonathan Harvey et Jean-Claude Carrière se sont rencontrés autour de leur passion commune pour l’Inde du Bouddha : l’opéra rêvé de Wagner, la rencontre entre Ananda et Prakriti, glisse du théâtre vers l’espace musical et électronique. Réunissant un plateau international de chanteurs et d’acteurs, l’Ensemble Ictus et l’équipe de l’IRCAM, Wagner Dream naît de la tension entre la parole et le chant, entre la volonté et le renoncement, entre l’occident et l’orient. Avec Claire Booth, Prakriti ; Gordon Gietz, Ananda ; Matthew Best, Vairochana ; Dale Duesing, Bouddha ; Rebecca de Pont Davies, la mère ; Richard Angas, le vieux Brahmane ; Johan Leysen, Wagner ; Catherine ten Bruggencate, Cosima ; nn, Carrie Pringle ; nn, Betty, servante ; et nn, Docteur Keppler.
Lumières : Jean Kalman ; direction : Martyn Brabbins ; réalisation informatique musicale IRCAM : Gilbert Nouno ; réalisation informatique musicale des Interludes : Carl Faia et Gilbert Nouno.
Une coproduction De Nederlandse Opera, Grand Théâtre de Luxembourg, Holland Festival et IRCAM-Festival Agora.
Renseignements :
IRCAM
1, place Igor-Stravinsky
F-75004 Paris
France
Tél. : [00 33] (0) 1 44 78 48 16
Lieu :
Théâtre Nanterre Amandiers
7, avenue Pablo Picasso
F-92022 Nanterre cedex
France
Location : [00 33] (0) 1 46 14 70 00
Administration: [00 33] (0) 1 46 14 70 70
Courriel : th@amandiers.com
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