Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Les Cahiers de l'ACME

Festival Les musiques à Marseille jusqu’au 21 mai : n’at-tendez plus !

12 Mai 2005, 23:00pm

Publié par rb


 

Toujours aussi diverses et variées, Les Musiques, organisées par le GMEM,  sont placées cette année sous l’ordre du Tendre, qu’il s’agisse de tension, de tendresse ou de projection.

On notera avant tout une grande at-tention accordée à la compositrice finnoise Kaija Saariaho au travers de plusieurs concerts et de multiples œuvres permettant de découvrir plusieurs facettes de son travail. C’est surtout le vendredi 20 mai que la compositrice est mise en avant, avec un concert From the Grammar of Dreams réunissant plusieurs compositions, dont plusieurs créations pour instruments, électronique et vidéo.

Les Musiques s’inscrivent en effet dans un certain air du temps en s’associant fréquemment avec la vidéo. Il en va ainsi du Premier Quatuor à cordes « …nouveau et particulier... » de François Narboni, une création pour laquelle l’électronique sonore s’associe à la vidéo et aux instruments pour constituer  une « réflexion sur le style par la confrontation avec une œuvre nourricière » (en l’occurrence le Quatuor op. 33 n° 2 dit « la plaisanterie » de Joseph Haydn).

L’humour est rarement absent de la musique de Jean-Louis Clot, lequel nous offre une nouvelle version de  Soufflerie avec Grand Régulateur Central (« ou comment la musique agit sur la pression de l'air »), un divertimento dont l’instrumentarium est déjà tout un programme : 4 voix et un joueur de sirène, sons électroniques spatialisés (système Holophon) et moto.

La seconde partie de la soirée est aussi originale sinon plus, avec scrap/walk !, une création de Rochus Aust interpétée par l’ensemble re-load futura. Ce spectacle est un défilé de mode intermédia dans lequel les mannequins sont des supports de projection vidéo et sont accompagnés chacun d’une musique propre. « Dès que les corps pénètrent sur le podium, les robes se transforment selon de multiples paramètres, la couleur, la forme, les motifs, le son, le temps. » (13 mai).

En réponse à cette soirée qui constitue l’ouverture réelle du festival, la soirée de clôture est elle aussi entamée avec un divertimento avec sirène, à savoir une nouvelle version de Psychomuz II d'Eryck Abecassis. Les ultimes notes du festival sont jouées par le Prague Philharmonia dirigé par Michel Swierczewski, qui interpréte notamment des pièces de George Benjamin, et Kaija Saariaho mais aussi une création de Tristan Murail avec électronique.

Mais avant cela, l’oreille a de multiples choses à se mettre sous le tympan. Du côté des  musiques mixtes ou électroacoustiques, on retient La lontananza nostalgica utopica futura de Luigi Nono, pour violon et bande huit pistes avec Nicolas Miribel au violon et Karim Haddad à la diffusion (14 mai).  Un autre concert électro à ne pas rater est celui qui voit la création de Fractions du silence - Quatrième livre, une pièce pour support octophonique de Bertrand Dubedout jouée dans le cadre d’un concert mixte où l’on peut également découvrir un autre livre, instrumental, de cette œuvre (21 mai, voir ci-dessous).

Parmi les multiples ensembles jouant durant ce festival, Les Percussions Claviers de Lyon, « le premier et le seul ensemble à réunir tous les claviers des percussions et à traduire toutes les nuances et subtilités, à l'égal d'un orchestre. ». Cette formation originale rassemble donc vibraphone, marimba basse, xylophone et glockenspiel parfois associés à d’autres percussions. Les pièces jouées sont souvent des retranscriptions d’œuvres existantes, aucun répertoire n’étant dédié à une telle association (jusqu’à présent du moins). Au programme : Gavin Bryars, Steve Reich, Xu Yi et Yoshihisa Taïra.

Marseille n’est pas très loin de l’Italie et l’on attend avec intérêt Soffio di Scelsi, une création originale  de Jean-Marc Foltz, Stephan Oliva et Bruno Chevillon basée sur l’improvisation autour de l’univers du compositeur italien :  textes, sons, univers esthétique et philosophique du compositeur italien se transforment en matériau de composition (jeudi 19)

Scelsi est également à l’honneur d’un concert associant l’ensemble Musiques Nouvelles dirigé par Jean-Paul Dessy et la violoncelliste Joëlle Léandre (vendredi 20). Des œuvres d’un autre italien, à savoir Fausto Romitelli, décédé en 2004 à l’âge de 44 ans, sont également au programme de ce concert, dont Kshara, une création mondiale pour 10 cordes. Une rencontre avec Jean-Paul Dessy et Aldo Brizzi (chef d'orchestre et compositeur) autour de Giacinto Scelsi est programmée le même jour en matinée.

Le 21 mai l’Ensemble Orchestral Contemporain dirigé par Fabián Panisello et la soprano Mary Saint-Palais interprètent, outre des pièces de Saariaho, des créations de Clara Maïda (avec électronique) et de Bertrand Dubedout (Fractions du silence – Deuxième livre), mais aussi de Suzanne Giraud (qui poursuit sa série des Envoûtements).

Par ailleurs, le festival programme des pièces mixtes ou instrumentales d’Annette Mengel, de Bernard Cavanna ou de Witold Lutoslawski.

Plutôt originaux pour ce type de festival, des concerts sont dédiés à la musique populaire brésilienne à l’occasion de l’année du Brésil en France (Aço do Açúcar le16 mai, armazém abaporu avec Sérgio Cardos le 19 mai).

La danse est comme toujours partie prenante du festival marseillais. D’abord avec un duo pour chorégraphe et contrebassiste qui réunira Christian Rizzo et Bruno Chevillon pour « Un concert à voir, une danse, une installation plastique à écouter » (14 mai). Michel Kelemenis nous propose quant à lui ses Aphorismes géométriques 1 à 4, quatre solos basés sur des musiques de Stephan Dunkelman, Inge Morgenroth, Patrick Portella et Olivier Stalla (17 mai). Le même soir, Barbara Sarreau nous offrira Théorème, une création pour trois danseuses avec composition de Wu Wei interprétée par lui-même sur des instruments à vent asiatiques.

N’oublions pas le Cinéma aux musiques, placé sous une thématique Le geste musical en deux temps, trois mouvements liée à une programmation plus directement musicale que lors d’éditions précédentes.

Enfin, si comme nous vous avez trop at-tendu et raté l’ouverture du festival avec le vernissage de l’installation sonore A.V.A.D. ou la mécanique imaginée d'un fluide de Cyrille C. de Laleu et de Peter Sinclair ce jeudi 12, vous pouvez encore la visiter jusqu’au 21 mai. « Le dispositif A.V.A.D. (Audio Vidéo Air Dispositif) veut élargir le champ perceptif des installations multimédias en introduisant l'air comme une troisième dimension, un troisième espace, tactile et impalpable, qui s'ajoute et joue avec les espaces sonores et visuels. La volonté de départ est de réconcilier la présence physique avec l'immatérialité des médias électroniques. ».

 

INFOS PRATIQUES


Renseignements :
GMEM : 04 96 20 60 10
15 rue de cassis - 13008 marseille
tel : 04 96 20 60 10 / fax : 04 96 20 60 19


Locations :
FNAC, Carrefour, France Billet 08 92 68 36 22 (0.34 €/min)
Espaceculture Marseille 04 96 11 04 61
GMEM 04 96 20 60 10

Voir les commentaires

Rencontres Musiques-Quotidien-Sonore à Albi (F) du 19 au 22 mai

12 Mai 2005, 23:00pm

Publié par rb


« Les Rencontres Musique – Quotidien – Sonore sont un festival pour l’oreille, pour le bonheur d’entendre, pour découvrir l’écoute. »

Contrairement à pas mal de festivals qui mettent en avant l’événement ou l’exceptionnel, ces rencontres mettent en avant le sonore dans le quotidien et l’accessibilité des artistes. En effet durant cet événement, les artistes seront présents et disponibles « Parce que leur travail est un travail du quotidien, parce que leurs questions sont les questions de tous et de chacun, parce que parler parfois peut aider à entendre… ».

Parmi les divers concerts, installations et autres performances, on notera pour ce qui concerne l’électroacoustique, Le Lac Baïkal, le mercredi 19 mai, avec Peter Cusack (sons enregistrés, dispositif sonore), Mathieu Chamagne (sons enregistrés, dispositif sonore), Marie-Noëlle Brun (voix). Il s’agit d’une « Rencontre de musiciens voyageurs, amoureux du son. Jouer du craquement des glaces au printemps sibérien, intervenir avec le son de la langue russe et le jeu immédiat des instruments. Un voyage sonore au Grand Nord de l’Oreille. ».

À retenir également : un concert d’Alain Savouret (compositeur en résidence au GMEA) le jeudi 20, durant lequel on écoutera L’Annecy de Pierre et Triodie haut-parlante.

Par ailleurs, Que tal Argentina ? est un documentaire sonore de Gwladys Déprez et Sébastien Cirotteau qui « nous apprend beaucoup des difficultés et des espoirs que traverse l’Argentine, mais c’est bien leur écoute, tout autant que leur réflexion que les auteurs partagent ici avec nous. » Dans la continuité ses séances de « Cinéma pour l’oreille », il sera diffusé le 21 mai. Il sera suivi de Grands vents, un programme réunissant trois courts-métrages sonores : Islande de Laurent Sassi, L’air au fond du rougeEric La Casa, et Overflow de Yannick Dauby. Le même jour encore, Francisco Lopez proposera la projection sonore d’Untitled, un voyage en trois mouvements, de la forêt amazonienne aux sous-sols de New York, en passant par les grands espaces de Patagonie.

En outre, le GMEA s’intéresse aussi aux musiques improvisées. Plusieurs concerts dans ce genre seront proposés, avec des noms bien connus comme Atau Tanaka, Barre Philipps ou John Butcher, mais aussi le trompettiste allemand Axel Dörner.

Hors d’Albi, la journée du dimanche sera propice aux activités en nature. Tout d’abord avec une promenade-concert en fôret de Sivens en compagnie de Boris Jollivet et Fernand Deroussen (ornithologues, guides d’écoute), Mazen Kerbaj (trompette), Sébastien Cirotteau (trompette) et Eva Hahn (flûte shakuachi). Attention, il faudra se lever tôt (début à 8 h tapantes) ! Ensuite, à 11 h, 15 h et 17 h, trois activités simultanées seront proposées de manière répétée au Château de la Linardié à Senouilac. Il s’agira d’une part d’une marche aux alentours du château guidée par un guide ornithologique et ponctuée par l’un ou l’autre musicien (Christine Sehnaoui, Heddy Boubaker ou John Butcher. D’autre part, L’instant du lieu avec Emilie Borgo (danse), Emmanuelle Pellegrini (poésie, action) et Eric La Casa (espace sonore) sera placé sous l’ordre du voir, de l’entendre et du ressentir. Enfin, on aura l’occasion d’y découvrir la revue sonore Sonatura consacrée aux richesses du son de la nature.

Enfin, n’oublions pas les diverses installations sonores et autres expositions, pour lesquelles le vernissage aura lieu le vendredi 19.

Programme complet sur le site du GMEA.

Centre de Création Musicale d'Albi-Tarn, 4 rue Sainte Claire, 81000 Albi.

Tel : 05 63 54 51 75 - gmea@wanadoo.fr

 

Réservations auprès de l’Athanor, Scène Nationale d'Albi.

Tel : 05 63 38 55 56 - accueil@athanor.asso.fr

Voir les commentaires