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Les Cahiers de l'ACME

Version « Pro » du logiciel Soundtrack d’Apple et ensemble de logiciels Final Cut Studio

17 Avril 2005, 23:00pm

Publié par rb



Dédié au départ à la création de bandes son pour la vidéo, Soundtrack vient d’être décliné selon une version Pro par Apple à l’occasion de la convention du NAB.

Soundtrack gagne dans cette mouture une fenêtre d’édition qui offre les fonctions habituellement rencontrées sur ce genre d’outil, mais aussi une cinquantaine d’insérables issus directement de Logic Pro (interface bleu électrique y compris !). Parmi ceux-ci, on note Space Designer, une réverbération basée sur la réponse impulsionnelle avec des échantillons.

Le point fort de cet outil d’édition est de pousser l’aspect non destructif très en avant. En effet, la totalité des opérations est listée, qu’il s’agisse de montage, d’insérables ou de traitements en temps différé, et il est non seulement possible d’annuler toute action, mais aussi d’en suspendre, d’intervertir leur ordre d’exécution ou de les modifier. Bref, voilà un éditeur qui offre beaucoup, beaucoup de souplesse.

D’autre part, des fonctions de restauration sonore multiples sont incluses : enlèvement de clics et pops, réduction de bruit de fond par empreinte, élimination de ronflettes ou de composante continue, ou encore élimination des problèmes liés à l’écrêtage. Il faut signaler que l’enlèvement des clics et pops fait la distinction entre l’opération d’analyse, qui liste d’abord un à un l’ensemble des points problématiques détectés, et l’opération de nettoyage, qui autorise l’élimination de chaque perturbation séparément ou bien en une seule opération. Par ailleurs, Soundtrack Pro bénéficie enfin d’un outil d’élongation/raccourcissement temporel indépendant de la hauteur.

En outre, une console de mélange enfin digne de ce nom autorise l’usage de sous-groupes et de barres d’envoi. On le voit, le suffixe « Pro » se justifie, et ce qualificatif se manifeste également par d’autres aspects comme la possibilité de piloter cette console de mixage virtuelle à l’aide d’une surface de commande matérielle. On appréciera également l’intégration du langage de scriptage AppleScript pour effectuer des opérations répétitives, comme la normalisation du volume ou pour la réduction de bruit de fond sur l’ensemble des sons d’un projet par exemple.

Par ailleurs, Soundtrack Pro est livré avec une sonothèque comportant pas moins de 5.000 sons, au format Apple Loops bien évidemment. La recherche d’un fichier y est très simple, l’insertion de quelques mots-clés permettant rapidement d’aboutir à une liste de sons adéquats.

Enfin, l’intégration de Soundtrack Pro avec d’autres logiciels Apple n’est cetainement pas la moindre de ses qualités. En effet, s’il sera vendu seul pour un prix d’environ 300 €, Soundtrack Pro sera également disponible comme partie de Final Cut Studio, réunissant pour un prix d’environ 1300 € le logiciel de montage vidéo Final Cut Pro, mais aussi Motion 2 et DVD Studio Pro 4. Cette intégration se marque par un transfert simplifié des éléments entre ces logiciels. Par exemple, en un clin d’œil on transfère des séquences sonores complètes de Final Cut Pro dans la fenêtre d’arrangement de Soundtrack Pro et l’insertion d’un son créé dans Soundtrack Pro au sein d’un projet Motion ou DVD Studio Pro est tout aussi simple.

Soundtrack Pro n’est donc pas encore l’application qui remplacera Logic Pro au catalogue Apple comme certains l’annonçaient, tout en offrant néanmoins des fonctions et des facilités d’intégration qui en font un logiciel très intéressant, surtout pour un travail rapide, avant tout destiné à l’image - mais pas uniquement.

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Festival Musique Action du 18 au 29 mai à Vandœuvre-lès-Nancy (F)

17 Avril 2005, 23:00pm

Publié par rb



Le CCAM (Centre Culturel André Malraux) organise le festival Musique Action depuis de nombreuses années. S’y côtoient, sous l’étiquette « Musiques Actuelles », des musiques centrées sur l’improvisation avec quelques incursions dans l’interactif, le live electronics, voire quelquefois le jazz ou le rock, sans oublier la danse et le cinéma.

Cette année, pour ce qui concerne l’électroacoustique et l’électronique, on y retrouvera notamment Jérôme Noetinger, seul au magnétophone (mercredi 25 avril) ou bien en groupe au sein du collectif MIMEO (25 et 26 avril) : « ...le MIMEO tente des passages entre le monde du rare, du spectre analogique, et celui du plein, du numérique. Dans un brouillard de salissures magnétiques, des entités crépitent, des silhouettes musicales, vestiges d’instruments singuliers sont rongées par les détergents électroniques. Usure, ondes instables (...) ». On pourra également y écouter Luc Ferrari, bien loin de la composition sur support, manipulant des lecteurs CD en duo avec Erik M à l’électronique (26 avril). L’ensemble de jazz nippo-allemand Otomo Yoshihide’s ONJE proposera une utilisation discrète de l’électronique qui « infiltre le swing » pour créer un « spasme neuro-électronique » (vendredi 27).

La compositrice et violoncelliste française Martine Altenburger proposera une création en duo avec Lê Quan Ninh aux traitements sonores dans laquelle l’écriture de M. Altenburger et de Kaija Saariaho et l’improvisation s’éclaireront l’une l’autre (samedi 28). D’autre part, la Compagnie Vents d’Est proposera le Drame des Constructeurs (d’après Henri Michaux), un spectacle qui « évoque l’univers concentrationnaire et le sort réservé à l’artiste dans certaines situations politiques, pose la question de l’oppression, du rapport à la censure et du rôle de l’imaginaire dans la capacité à résister ». On y retrouvera des machines sonores conçues par Thierry Delvaux, Frédéric Le Junter, Jéranium et Arnaud Paquotte, avec des traitements en temps réel effectués par Mathieu Chamagne (mardi 24 et mercredi 25).

Avec Jean-Philippe Gross et Utah Kawasaki, on sera plongé dans un duo de live electronics associant tables de mixage, conducteurs électriques et synthétiseurs analogiques « génératrices de matières granuleuses étirées à l’infini » (vendredi 27). On écoutera encore Le Junter aux machines sonores, avec cette fois les musiciens allemands du Cosmik Reset et les lumières de Michaël Vorfeld pour une performance « où l’artifice n’attend que le feu. Techno artisanale, mais terriblement efficace » (samedi 28). A signaler encore : deux concerts du japonais Ikue Mori, d’abord en trio avec Sylvie Courvoisier au piano et Susie Ibarra à la batterie, puis en duo avec Tenko (voix) (dimanche 29).

Un petit mot sur la danse, avec la programmation de Delay Versus Duo, une chorégraphie sans musique de Franck Beaubois et de Patricia Kuypers vue à Bruxelles et que nous ne pouvons que vous recommander pour son utilisation très intelligente de la boucle à retard appliquée à la vidéo et pour l’interaction intelligente entre les danseurs et leurs images (mercredi 25).Le programme complet et des informations détaillées sont proposées sur le site du CCAM, lien « Musique Action ».

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